Inde, premier contact
7 février 2013 Un commentaire
Voyageur passionné, j’ai eu l’opportunité de visiter de nombreux pays, que ce soit dans mon métier ou par passion. Je tiens également un blog, voyageur-attitude.fr, pour partager mes expériences, présenter des destinations et donner quelques conseils autour du voyage.
A la recherche d’un boulot
A la recherche de mon premier boulot dans le tourisme, je prend le train vers Paris pour aller faire le tour des agences de voyage, avec une cinquantaine de CV sous le bras… Mon manque d’expérience, et le fait de n’avoir pas fait d »étude de tourisme (BTS tourisme) incitent les recruteurs à me fermer la porte. Puis j’ouvre, pour la 40eme fois, la porte d’une petite agence, qui était sur ma liste. Après un court échange, on me propose d’aller travailler… en Inde. Parait que c’est ça, la délocalisation…
Et pourquoi pas ? Ça serait quand même une sacrée expérience ! C’est même assez unique, et ça pourrait bien m’aider pour la suite de ma « carrière ». Peu de temps après, me voilà dans l’avion, pour aller diriger une petite équipe d’indiens à Jaipur. Mon job est de booster mes collègues indiens, de manager et gérer l’agence travaillant pour le marché francophone. Selon mon patron (indien), un français aurait plus la « valeur travail », et serait plus à même à motiver les indiens et gérer l’agence en son absence. Travaillant 55 à 60 heures par semaine, pour environ 100 € par mois, autant vous dire que l’expérience ne m’a pas totalement convaincue. Rickshaw – boulot – dodo… Le temps me manquait. Vivre dans un pays permet de voir les habitudes, les coutumes, de découvrir la cuisine quotidienne, de se faire inviter dans des familles… Vivre en Inde permet de croiser un homme sur son éléphant, demandant son chemin au milieu de la route. Mais comment pourrais-je ne pas découvrir les richesses de cet immense pays ? L’envie de découverte était vraiment trop forte. Il eut donc fallu que je démissionne pour aller explorer ce qui m’entoure…
Collègue indien
Pour pousser l’expérience un peu plus loin (mais pas jusqu’au bout !), mon principal collègue était homosexuel. Jusqu’ici, pas de problème. Précisons quand même que l’homosexualité est toujours punie en Inde, malgré le fait qu’il y ait beaucoup plus d’indiens que d’indiennes. L’homosexualité masculine est (donc?) très fréquente. Cependant, ne vous méprenez pas, lorsque l’on croise deux hommes virils se donnant la main en Inde, ce ne sont pas des homos, mais juste des « meilleurs amis »… C’est génial et surprenant à voir ! Voir deux grands gaillards, ou deux caïds, main dans la main… je ne peux m’empêcher de sourire. Donc, pour en revenir à mon collègue Raoul (bah oui, en plus, comment être attiré par un gars qui s’appelle Raoul (même s’il n’avait que 22 ans)?!), le seul souci est qu’il était bien intéressé par moi. Drôle de façon de sceller l’amitié, pensais-je, en recevant des textos assez ambigus et des invitations étranges. Bien que j’adore les expériences, celle-ci ne suscitait pas mon intérêt.
Un indien dans la ville : le remake
D’ailleurs, lors d’un de mes trop rares week-end, j’ai accepté de monter sur la moto d’un de mes collègues, pour aller passer 2 jours dans sa famille. Accepter l’invitation méritait réflexion, car cela imposait de faire deux fois 4h de route en moto… En les conditions de sécurité sur les routes d’Inde, à fortiori en moto, ne sont pas les meilleures ! Arrivé chez lui, dans une belle maison de la campagne indienne, je fais la connaissance de la famille… sauf de sa femme et sa mère, qui ne peuvent pas tenir de conversation avec un homme étranger. Plus tard, je m’en vais faire un tour, seul, dans son village. J’erre dans les rues empoussiérées, quand je m’aperçois que quelques jeunes me suivent. Quelques minutes plus tard, je me retourne et vois une bonne dizaine de jeunes, traînant à 5 mètres derrière moi. Quand j’arrête de marcher, ils font de même. Je continue donc mon chemin, puis me retourne une nouvelle fois, quand je me rend compte que tous les enfants du village suivent mes pas ! Les plus âgés viennent me parler, alors que les autres, timides, restent à distance. On m’explique que c’est la première fois qu’un blanc vient dans ce village ! Peu à peu, en partageant un bidi avec eux, les enfants approchent timidement. Je suis un phénomène. Je suis un blanc.
Retrouvez d’autres expériences de voyage et de nombreuses présentations de destination sur le blog voyageur-attitude.fr
Avec tous mes remerciements à Chrissand, blogueurs voyageurs.
Ecrit par Lénaïc Varlet
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