Chengdu, expérience universitaire

Aujourd’hui je donne la parole à Camille qui va nous parler de son expérience en Chine et plus précisément dans la ville de Chengdu.

Je m’appelle Camille j’ai aujourd’hui 22 ans et si je suis fière d’une chose… C’est bien de mes 6 mois à Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan.

Visites à Chengdu en Chine
Que faire à Chengdu ?

C’était un échange universitaire, dans le cadre de ma Licence en Langues Étrangères Appliquées faite à l’Université de La Rochelle. Une étudiante chinoise est venue étudier en France, et j’ai « pris sa place » à Chengdu, la ville la plus dynamique de Chine qui est jumelée avec Montpellier depuis une trentaine d’années. Une superbe expérience à plus de 8000 kilomètres de la maison !

Les papiers

Pour ce départ, la première démarche a été de choisir une date de départ et de réserver un billet d’avion aller-retour afin de pouvoir obtenir un visa. Sachez qu’il est possible de voyager en avion pour moins de 500euros en comptant des escales.

Concernant le visa étudiant, il en existe trois types qui dépendent de la durée du séjour :

  • Visa F : le visa étudiant pour une durée de moins de 6 mois.
  • Visa X : pour les étudiants qui veulent rester plus de 6 mois
    (c’est le visa nécessaire pour une année entière d’études notamment)
  • Visa L : pour les touristes ou les étudiants retardataires.

Une fois le billet et le visa en poche, il a fallu préparer tous les papiers scolaires. Ceux-ci dépendent d’une université à une autre.   Pour ma part, à la Sichuan Normal University, on m’a demandé une attestation de scolarité, un contrat d’échange universitaire officiel, mes relevés de notes, des photos d’identité, et les résultats d’une prise de sang.

Le logement

Une chose qui est chouette lorsqu’on étudie dans l’Empire du milieu, c’est que des logements consacrés aux étudiants sont implantés directement sur le campus. Certains sont des dortoirs (filles et garçons séparés dans des bâtiments différents) et d’autres, au loyer un peu plus élevé ressemblent plus à des hôtels.

En tant qu’étudiante Française, c’est ce dernier type de logement qui m’a été désigné sans demande.

J’avais donc une chambre à moi toute seule avec télévision et salle de bain privative quand mes amies Chinoises étaient 6 par chambres dans leurs dortoirs.

Le budget est relativement abordable, on ne me demandait que 200euros par mois de loyer et 20 euros pour une box internet dans la chambre.

Des personnes externes à l’université tels que des touristes ou des voyageurs passagers pouvaient également loger dans ces hôtels universitaires.

La nourriture

Grâce au faible coût de l’hébergement, j’ai pu me régaler lors des repas !

Sur le campus, trois réfectoires sont proposés. Ces cantines proposent toutes des plats variés chaque jour pouvant convenir du petit déjeuner au dîner.

L’étudiant paie ce qu’il mange : on paie au plat.

La portion de riz a un coût, le smoothie frais et les brioches fourrées de viande –baozi– aussi.

Qu'est ce qu'on mange en Chine ?
Les repas en Chine

Mais il faut se rassurer, j’avais l’impression d’être au restaurant chinois tous les jours et je ne déboursais pourtant qu’entre 3 et 10 yuans mon repas (entre 0,40cts et 1€50 donc). Ce que j’ai énormément apprécié en Chine, se sont les rues commerçantes où l’on trouve presque toujours des restaurants.

Il y a aussi beaucoup de stands de rues qui proposent des plats à emporter directement sur les trottoirs. Ceux-ci sont nombreux, on en trouve beaucoup autour des entrées d’universités ou proches des centres commerciaux.

Dessert chinois
Excellentes brochettes sucrées !

On y trouve beaucoup de fruits, vendus découpés et prêts à consommer, mais aussi des plats de pâtes, des brochettes sucrées/salées, des galettes chinoises, des nuggets ou encore du popcorn.

Tout cela toujours à des prix très abordables et non pas réservé qu’aux étudiants mais à tous les passants.

Les Chinois ont pour habitudes d’aller manger dans des lieux de restaurations, c’est un vrai gain de temps, et le repas revient souvient moins chers que si on le préparait soi-même en allant faire des courses.  Chose à retenir cependant, chaque région de Chine a sa propre gastronomie. Et dans la région du Sichuan, on mange très épicé. Si vous ne supportez pas le piquant, mieux vaut penser à avertir les restaurateurs « Bù là » pour éviter qu’ils n’ajoutent du piment à vos plats.

Visite des lieux atypiques de Chengdu

Ce que j’ai adoré pendant ces 6 mois c’est pouvoir étudier tout en voyageant. J’apprenais le mandarin la journée, et je mangeais chinois lors de mes repas.

Et dès que nous avions une après-midi ou un weekend, c’était le moment de faire des balades.

Chengdu recouvre d’énormément de lieux touristiques et les bus et taxi présents partout dans la ville et ses alentours permettent de circuler sans encombre à toute heure de la journée ou de la nuit pour des prix très attractif comparés à ceux proposés en France.

Chengdu c’est la ville d’origine de 80% des pandas

Où voir des Pandas en Chine
On peut voir pleins de pandas à Chengdu

J’ai donc fais un passage -obligatoire- dans le centre de recherche des pandas géants où on peut aussi observer des pandas roux.

Cette visite vous occupe toute une journée.

Des rues animées et éclairées

Que faire le soir à Chengdu
Les rues animées de Chengdu le soir

Le soir, rien de mieux que d’aller dans les bars et restaurants.

On peut aussi simplement s’y promener pour profiter des décors !

En journée des visites historiques sont bienvenues

Vous pourrez voir le temple de Wuhou ou celui de Qinyang. S’immerger dans l’histoire et en apprendre plus sur la culture du pays.

A la sortie ou à l’entrée des temples, vous trouverez souvent des marchands qui proposent des objets religieux ou des souvenirs de la ville.

Découverte d’une ville révolutionnaire

Pour une virée shopping, rien de mieux que le New Century Global Center, un des centres commerciaux les plus grands au monde avec 1,7 millions de mètres carrés de boutiques. Vous pouvez aussi accéder à des restaurants, des cinémas, des bureaux, des hôtels ou encore à une patinoire.

New Century Global Center de Chengdu
New Century Global Center

Les alentours de Chengdu sont aussi pleins de sites touristiques

La ville est si bien placée…

En roulant un peu plus d’une heure, vous pourrez contempler le grand Bouddha de Leshan qui fait aussi parti des incontournables.

Visite alentours de Chengdu
Le grand Bouddha de Leshan

Il s’agit du plus grand Bouddha du monde, sculpté à même la falaise. On dit qu’il est assis ici pour surveiller le point de rencontre de trois rivières qui passent devant lui. Vous pourrez aussi vous dirigez à destination du Mont Emei ou de la ville de Dujiangyan où un système d’irrigation est ouvert aux visites

Dujiangyan
Dujiangyan

Ça vaut le coup!

Des personnes peuvent être réticentes à partir aussi loin. Mais croyez-moi, ça en vaut la peine.

Les inconvénients de Chengdu ? La barrière de la langue, et la pollution.

Mais aussi le fait que ce soit une ville au climat tropical.

On ne pense pas toujours à ces différences de températures. En plein été on approximative rapidement les 40degrès, et les moustiques sont présents le soir.

Un conseil bon à prendre : celui de sauter le pas au printemps lorsque le climat est le plus plaisant.

Une fois en Chine, il est bon de savoir que vous ne pourrez pas utiliser les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram ou Twitter qui y sont bloqués.

Je vous invite alors à jeter un coup d’œil à l’article suivant qui vous énumère les réseaux sociaux chinois en vogue et ce à quoi ils servent : http://www.marketing-chine.com/reseaux-sociaux-chinois/les-reseaux-sociaux-phares-en-chine

Et vous, vous partez quand ?

[Interview] Claudia du site Les Baroudeurs

Nouvelle interview en ce mois de Novembre, avec Claudia blogueuse voyageuse du site Les Baroudeurs. Son site couvre déjà de superbes destinations aux 4 coins du globe et sa plume ne vous laissera pas indifférent. Une belle découverte!

– En quelques mots présentes toi …

Fraîchement trentenaire, je suis blogueuse voyage depuis maintenant 8 ans sur http://www.lesbaroudeurs.fr, rédactrice web et écrivain. Je suis passionnée de voyage depuis toujours, sûrement grâce à mon parcours : je suis née à la Réunion, j’ai grandi entre le Cameroun et la Martinique et dès mes études terminées, j’ai continué cette passion familiale en m’expatriant d’abord en Chine, en Espagne puis en Australie. Bien plus qu’un loisir, le voyage est devenu pour moi un art de vivre, une manière de choisir la liberté et la rencontre comme fil conducteur de ma petite vie.

La pointe des Châteaux en Guadeloupe

– Ton dernier voyage en date…

Je reviens à peine de 10 jours de randonnée en Corse sur le Mare i monte, un superbe sentier qui fait découvrir les montagnes et golfes de l’île. Souvent, je ressens le besoin de revenir à la nature et à la marche, au voyage lent où on explore à la fois un paysage et son for intérieur. La Corse est un merveilleux terrain de jeux pour qui a cet objectif.

– Ton pire souvenir de voyage ?

Les pires expériences de voyage, c’est un peu ma spécialité. J’en ai tellement que j’ai écrit un article pour les rassembler. Mais s’il fallait n’en choisir qu’une, celle qui m’a fait le plus peur j’imagine, c’est cette fois où j’ai eu la bonne idée de me rapprocher d’un poste de frontière biélorusse pour voir à quoi cela pouvait ressembler. C’était en mars 2011 et on ne peut pas dire que la Biélorussie était un modèle d’ouverture.  A peine s’est-on engagé sur la petite route menant au poste frontière que les gardes, sortis de nulle part, nous ont accompagnés jusqu’à la frontière, emmenant le conducteur de notre voiture avec eux au poste. Des heures plus tard, nous avons fini par récupérer notre conducteur mais nous y avons laissé quelques billets et un iPhone, peu de choses finalement car cela aurait pu bien plus mal tourner.

– Et le meilleur ?

Mon meilleur souvenir de voyage et sans contexte, le survol du coeur de Voh en Nouvelle-Calédonie. Dans un tout petit biplace, Gilbert, mon pilote a rasé lagons et mangroves avant d’arriver au-dessus du coeur de Voh, une formation naturelle de mangrove en forme de coeur, l’emblème de la Nouvelle-Calédonie. Le lagon est tellement riche que, vu du ciel, on voit remonter des dizaines de raies manta, de requins et les petites barques de pêcheurs qui essaiment ce paysage de début du monde. L’expérience a été tellement forte pour moi, cette sensation d’une nature vivante et toute puissante, que je suis repartie pour le même vol l’après-midi afin de fixer à tout jamais cette image dans ma tête.

– Un lieu à nous faire découvrir ?

Il y en a tellement…Je crois que la véritable leçon que le voyage m’a appris, c’est de rester curieuse en toute circonstance. On a toujours tendance à croire qu’il faut s’éloigner pour être bouleversée ou faire la bonne rencontre. Pourtant, des endroits incroyables, il y en a partout, à chaque coin de rue. Il y a quelques jours par exemple, en me promenant à Belleville, j’ai découvert une petite bibliothèque privée, le Jargon Libre, tenue par Helyette, une libertaire à la retraite. Chez Helyette, on n’emprunte pas de livres mais on entre gratuitement, avec un verre de thé ou un coca et on s’assoit des heures pour lire les exemplaires plus ou moins rares qu’elle a chiné tout au long de sa vie : féminisme, décolonisation, anarchisme, histoire du XXème siècle. Des centaines de sujet se croisent sur les étagères de ce lieu minuscule où Helyette reçoit ses amis, les habitués du quartier ou les étudiants de passage. Elle vous racontera sa vie, si le coeur vous en dit, mais vous ne ressortirez pas de là indemne, c’est une certitude. (22 rue de la Mare, Paris XXème). Pas de site internet.

– Quelles destinations te font rêver ?

Je n’ai jamais vraiment rêver de destinations. Je laisse souvent faire le hasard, persuadée que la vie m’emmène là où je dois aller. Je rêve plutôt d’expériences. Voir le Mirador, ce temple abandonné au milieu de la jungle au Guatemala, accessible après plusieurs jours de marche, partager la vie d’une tribu papou pendant quelques temps, manger du sable et danser jusqu’au bout de la nuit au Burning Man, voilà ce qui me fait vibrer.

– Ta plus belle ville visitée ?

J’ai adoré Prague, pour l’ambiance et pour ses habitants qui, malgré leur douloureux passé, sont bourrés d’humour et de dérision. En plus de cela, la ville est magnifique. Mais mon plus beau souvenir reste sûrement San Francisco. On ne se remet jamais complètement de son premier matin d’été brumeux sur les docks, de son premier clam chowder et du Golden Gate Bridge.

Prague

– Ta façon de voyager ?

Un billet d’avion aller-retour, un sac à dos et de bonnes chaussures de marche. Le reste, je ne le prévois pas. J’adore me perdre dans les marchés, me laisser guider par les rencontres que je fais, aux terrasses des cafés ou dans les parcs, l’idée étant de partir suffisamment longtemps pour que la magie opère et que je perde mes repères. C’est là, pour moi, que le voyage commence : au moment de l’incertitude.

– Un conseil pour les voyageurs ?

Oubliez le tourisme, voyagez ! C’est la devise des Baroudeurs depuis 8 ans et j’y tiens beaucoup. Je croise encore trop de gens qui, avant leur voyage, savent tout de leur itinéraire à l’heure près, souvent par peur de « rater ». Mais rater quoi exactement ? On passe notre vie à courir entre notre boulot et nos rendez-vous avec la famille, les amis, les administrations…Le voyage, pour moi, est ce lieu où nous n’avons rien à faire, aucun compte à rendre et où nous pouvons nous laisser aller entièrement à l’envie. Même si nous sommes à 2 kilomètres de la plus haute plateforme de saut à l’élastique du monde, pourquoi y aller si nous ne voulons pas sauter ? Aucun musée, aucun temple, aucune ville n’est incontournable. Vous l’êtes. Alors autant utiliser votre voyage comme un retour à soi.

– Ton site en quelques mots ?

Je dirais que c’est tout sauf un guide de voyage. Vous ne trouverez justement pas tout ce qu’il faut faire dans tel ou tel pays car je n’adhère pas au concept des to do lists. J’essaye plutôt d’y partager mes coups de coeur, que ce soit 5 activités solidaires au Yucatan ou mes plus belles adresses du Périgord, mes récits de voyage et ce que j’ai pu retirer de toutes ces années sur la route. De plus en plus, j’essaye de donner une place importante à mes lecteurs en leur donnant des conseils de voyage personnalisés. Après 8 ans de blog, j’ai pourtant l’impression que l’aventure ne fait que commencer 😉

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